Sunday, September 26, 2010

Petit Joueur

Je regarde par la fenêtre de mon hôtel. Je vois la Tour Eiffel. Plus petite. Je déambule dans les coursives de Venise. L'eau est claire. Pas de gondoles, pas vraiment. Je regarde les lumières de la ville. Elles scintillent dans mes yeux comme des feux d'artifices incroyables. Mais ce n'est pas le Nouvel An. Je croise des gens du monde entier. Mais je ne vois que quatre murs qui m'oppressent et me rappellent ma routine. Une routine qui semble excitante mais composée des mêmes mouvements, inlassablement.
Je ne vois pas ce qui a de bizarre. Finalement, mon monde est absolument faux. Mon monde est composée des limites que je lui impose. Mon monde est ce que j'en fais et je ne sais plus quoi en faire. Alors, je me mens. J'en fais trop. J'en fais peut-être pas assez. En tout cas, au final, je suis au milieu d'un putain de désert, tout seul.

(Brandon Flowers - Flamingo - Island)

Wednesday, September 15, 2010

Un Dédain Ambitieux

Il ne veut pas sortir de son appartement. Il ne veut pas s'exprimer. Il fait la fine bouche. Il se fait un cinéma jusque tard dans la nuit. Il ne va pas chercher son courrier dans la boîte aux lettres. Il ne répond pas vraiment au téléphone. Il ne veut pas vraiment travailler. Il ne se sent pas mal à l'aise quand les gens ne le comprennent pas. Il ne veut pas en faire trop. Il n'est jamais avare d'une saloperie. Il est prêt de ses sous. Il parle du bout des lèvres. Il ne parle pas beaucoup. Il ne s'intéresse pas au monde qui l'entoure. Il ne paye son Internet wi-fi tous les mois. Il ne veut pas faire la cuisine. Il ne regarde pas souvent par la fenêtre. Il respire quand c'est nécessaire. Il fait l'acteur dans sa chambre. Il aime un monde abstrait. Il ne veut pas courir. Il n'est pas ambitieux.
Il entretient juste une sorte de dédain ambitieux.

(Interpol - Interpol - Matador)