Quelques années en arrière. On savait qu'on y arriverait sans problème. On avait pris les escaliers officiels qui nous menaient tout droit à St Pierre. On avait osé tappé à la porte en disant qu'il n'était pas possible d'en faire plus ici-bas. On avait tout fait pour que notre arrivée soit décidée mais discrète. Personne n'a ouvert cette putain de porte. On a gueulé pour savoir si quelqu'un avait encore les clefs de la baraque, un truc qu'on nous explique à longueurs d'histoires mal digérées. Le loquet est resté impassible, on y pouvait même y déceller des petites traces de rouille qui ne présageait rien de bon sur l'état de fonctionnement de l'ensemble. On avait beau s'égosiller, se mettre par terre, se lacérer le ventre, s'habiller en cuir-latex et se maquiller et se coiffer genre 'emo' tif. Alors, preuve du désespoir, on s'est armé de jolies mélodies passéistes, d'instruments improbables et de voix angélique pour tromper l'ennemi. Nous ne passerons pas la porte mais nous sommes maintenant devenus d'horribles petits diablotins. La provocation douce est notre nouveau style. On y rentrera pas mais ceux qui y sont n'auront qu'une envie: sortir pour nous rejoindre.
(Patrick Watson - Close To Paradise - V2)
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