Quand on lance un mouvement, on ne le contrôle plus. Début d'une ère nouvelle, d'un style ou d'une envie. Fin en soi. Seulement pour soi. Car le mouvement n'a de principale propriété que de n'appartenir à personne. Il s'agit d'un oubli de sa propre initiative, il faut savoir s'effacer au profit de l'autre. Le mouvement ne laisse pas de place à son créateur, il s'auto-proclame. Il se laisse glisser le long des esprits.
Quand il s'agit de le contrôler, il se perd. Ou pire, il se répète. Il devient vieux et ne bouge plus avec autant d'agilité. Il garde un peu d'attraction mais il perd de son intensité. Un mouvement inerte. Un mouvement qui ne bouge plus. Tout cela parait futile car ça l'est devenu. Un peu, beaucoup, encore. Jusqu'au prochain mouvement.
(Gogol Bordello - Trans-Continental Hustle - Sony Music)
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