(Kanye West - My Beautiful Dark Twisted Fantasy - Def Jam)
Sunday, December 5, 2010
Egoisme Hedoniste
Les Dieux penchent la tête. Les hommes se sentent observés. Mais ils ne changent rien à leurs habitudes. Une routine les prend à la gorge comme depuis la nuit des temps. Les Dieux s'ennuient dans leurs nuages poussiéreux. Alors ils s'amusent des quelques hommes qui veulent les défier. Ils en sont quelques uns. Comme un chemin intermédiaire. Ils sont en sursis entre deux mondes. La réalité veut les aplatir, les ramener face contre terre. Les Dieux s'en feraient bien de nouveaux amis mais ça ferait désordre. Alors on simule l'ignorance. On s'en remet à la chance pour ceux qui défient les règles. On ne les accepte pas vraiment sans les ignorer. On fait semblant d'en être alors que les dés sont jetés. Les Dieux regardent vers le bas de temps en temps. Et parfois, ils en voient un qui s'approche plus que les autres. Et souvent il n'avance pas seul. Ils s'en amusent jusqu'à ce qu'ils prennent peur.
Sunday, November 28, 2010
Danse à Quatre Temps
Une envie de bien faire, d'élève nouvellement appliqué qui veut se séparer du radiateur, de scientifique fou mais accepté par tous. Les choses vont dans la bonne direction, un virage contrôlé. On part dans ce délire facile, celui qui a été choisie par nous tous. Puis, en deuxième position, une évolution qui se veut salvatrice. On essaye de trouver ces petites choses qui continuent d'entretenir la foi des incompétents. On se surprend à ne plus surprendre, à ne plus provoquer car l'art et la manière ne peuvent plus se saquer. Une troisième chose gène un peu. Le mimétisme de certains héros d'un autre temps. On regarde les choses avec du recul à l'aide de ses binocles à double foyer. L'effet loupe fait perdre l'équilibre et donne mal à la tête. Et si la valse à quatre temps semble évidente, on reste près de la pièce montée. On n'a pas envie de se faire piquer sa place dans la queue, l'assiette vide dans la main droite.
On ira en demander à nouveau même si l'appétit manquera.
(N.E.R.D. - Nothing - Star Trak)
Tuesday, October 12, 2010
De Père en Fils
Les générations s'entremêlent. Les conflits se font de plus en plus rares. On se regarde, on s'observe. Les idées viennent comme elles flottent. Le passé resurgit sans aucune douleur. On ne peut pas en dire autant du passé collectif. Tous ensemble, on est un peu seul. Une chance de se trouver dans cet endroit où le temps défie l'ennui. Je regarde la rue, elle ne bouge plus depuis un bout de temps. Les gens la souillent mais elle n'y prête pas beaucoup d' attention. On s'habitue à tout. Même aux belles choses qui se répètent. Les générations s'entremêlent. Et avec elles les souvenirs d'un paradis perdu et finalement retrouvé. Les choses ne bougent pas. Et nous, on fait semblant.
On est loin d'être parfait. Loin s'en faut.
(Serj Tankian - Imperfect Harmonies - Reprise)
Friday, October 8, 2010
Routine et Vieillesse
Excitation de la répétition. L'évolution de l'immobilisme. Plusieurs années se sont passées pour se bonifier et se répéter. Un arbre dont les feuilles mortes restent accrochées, comme un doigt d'honneur au temps qui passe. La vieillesse n'est qu'un retour vers l'infantilisme. La créativité ne peut appartenir qu'aux vieilles branches. C'est un fait, aucune impasse.
Alors, on se regarde dans le miroir tous les matins. On s'imagine plus jeune et on le devient. Car c'est le regard qui fait tourner le monde. Le monde n'est là que pour être déformé, transformé, détruit et reconstruit. On a grand besoin de soi. C'est une juste question pour nous tous, tout seuls. Regarde la vieillesse en face, au pire elle te regardera avec la même expression.
(Bad Religion - Dissent Man - Epitaph)
Sunday, September 26, 2010
Petit Joueur
Je regarde par la fenêtre de mon hôtel. Je vois la Tour Eiffel. Plus petite. Je déambule dans les coursives de Venise. L'eau est claire. Pas de gondoles, pas vraiment. Je regarde les lumières de la ville. Elles scintillent dans mes yeux comme des feux d'artifices incroyables. Mais ce n'est pas le Nouvel An. Je croise des gens du monde entier. Mais je ne vois que quatre murs qui m'oppressent et me rappellent ma routine. Une routine qui semble excitante mais composée des mêmes mouvements, inlassablement.
Je ne vois pas ce qui a de bizarre. Finalement, mon monde est absolument faux. Mon monde est composée des limites que je lui impose. Mon monde est ce que j'en fais et je ne sais plus quoi en faire. Alors, je me mens. J'en fais trop. J'en fais peut-être pas assez. En tout cas, au final, je suis au milieu d'un putain de désert, tout seul.
(Brandon Flowers - Flamingo - Island)
Wednesday, September 15, 2010
Un Dédain Ambitieux
Il ne veut pas sortir de son appartement. Il ne veut pas s'exprimer. Il fait la fine bouche. Il se fait un cinéma jusque tard dans la nuit. Il ne va pas chercher son courrier dans la boîte aux lettres. Il ne répond pas vraiment au téléphone. Il ne veut pas vraiment travailler. Il ne se sent pas mal à l'aise quand les gens ne le comprennent pas. Il ne veut pas en faire trop. Il n'est jamais avare d'une saloperie. Il est prêt de ses sous. Il parle du bout des lèvres. Il ne parle pas beaucoup. Il ne s'intéresse pas au monde qui l'entoure. Il ne paye son Internet wi-fi tous les mois. Il ne veut pas faire la cuisine. Il ne regarde pas souvent par la fenêtre. Il respire quand c'est nécessaire. Il fait l'acteur dans sa chambre. Il aime un monde abstrait. Il ne veut pas courir. Il n'est pas ambitieux.
Il entretient juste une sorte de dédain ambitieux.
(Interpol - Interpol - Matador)
Monday, August 30, 2010
Laisser Voir Venir
Un pull col roulé un peu trop serré. Une couleur qui tourne à l'orange sans vraiment le désirer. Un désir de se faire oublier. Laisser voir venir. Une envie de revenir en arrière. Quelque part sans en être très fier. Un coin pour oublier, peut-être un coin de mer. Laisser voir venir. Une façon de ne pas y être. Ou une envie de simplement paraître. Un truc qu'on ne sait pas où mettre. Laisser voir venir. Un parfum qui fait sourire. Une image qui n'est pas que souvenir. Rien à faire, en tout cas rien de pire. Laisser voir venir. Une impression de déjà vu. Une volonté d'être perçu. Quelque part, seul dans la rue. Laisser voir venir. Un truc qui se prend et qui s'oublie. Un petit caprice, une légère envie. Un autre âge qui semble bel et bien parti.
Et il n'y a rien à voir.
(Magic Kids - Memphis - True Panther Sounds)
Monday, August 23, 2010
Les Chemins de Traverse
Je ne croise que mes envies. Mes soucis aussi. C'est fou tous les gens qu'on croise sans le vouloir. C'est un peu gênant parfois. On ne sait pas trop quoi dire. On peut croiser le fer avec certains d'entre eux. L'animosité du trop-plein d'émotions. Une étrange envie d'en faire des tonnes. Et puis on croise des choses qu'on a envie de croire. C'est passager. C'est futile. C'est trop bon. On croit croiser des choses importantes qu'on laisse passer sans vraiment y croire. C'est un peu déroutant. Les croisements sont un travail d'équilibre, un choix à faire entre le mauvais et le très mauvais. Ou alors on croit croiser quelque chose de mieux. C'est tout comme. On croise toujours son ego, sans lui parler de peur qu'il nous déçoive. Ne pas lui parler permet de le considérer encore un peu, après toutes ces années.
Alors on prend des chemins de traverse et on attend de croiser un peu de fortune.
(The Klaxons - Surfing the Void - Polydor)
Sunday, August 15, 2010
Favela Diva
Les extrêmes s'attirent, surtout quand ils ne peuvent se séparer. Un cerveau se coupe en quatre pour se préserver au moins deux hémisphères. La planète est petite surtout quand les problèmes la submergent. Le carambolage des déceptions est une chose à prendre au premier degré. Alors que les gens se brûlent, se noient, se détruisent...les gens riches font attention de mettre de la crème solaire pendant l'apéro et attendent un peu avant de plonger dans leur piscine. Je veux juste que ma vie rime à quelque chose. Quelque chose de grand. Alors il faut exagérer un peu, un peu plus que ça. C'est tellement difficile d'être crédible dans la facilité même quand on veut absolument tout compliquer. Jusqu'à l'incompréhension d'ailleurs. Effort honorable qu'il faut souligner.
La voix d'un être humain se rend-elle compte quand elle crie de l'intérieur?
(M.I.A. - MAYA - XL)
Sunday, August 8, 2010
La Part des Choses
Une chambre sans lumière. Un mouvement imperceptible qui redéfinit les règles. Un souffle léger qui donne froid dans le dos. Une sophistication abordable. Des sourires dissimulés. Un résultat en développement. Une danse langoureuse sans rythme. Une façon de faire ou d'en faire un peu trop. Un groupe d'amis silencieux. Un mouvement de plus, sans plus. Une envie de plaire absolument. Un air qui n'en a pas l'air. Une économie d'énergie qui dégage un peu de chaleur. Une douceur de vivre parfois vulgaire. Un corps qui tombe sans apesanteur. Un trucage de la réalité. Des ombres qui recherchent le soleil dans la nuit. Une ville, des visages. Des envies de tout et de rien. Un bien fou.
(LCD Soundsystem - This is Happening - DFA/Virgin)
Saturday, August 7, 2010
Un Retour sans Détour
On accepte beaucoup de choses de celui qui revient de loin, à proprement parler. L'indulgence prend le pas sur les années lointaines, sur les routes embrumées ou étincelantes du succès. Un enfant revient à la maison. Une famille entière de retour. Ce qui les rend les choses quelque peu chaotique. Une réunification tant attendue dans cette maison qui sentait le vide. Une énergie incontrôlée qui permet au moins de combler le silence.
Rien de tout cela ne semble réfléchi. Le retour est inopinée. Les conversations fusent mais ne se concluent guère. Un flot incessant de pensées diverses qui ne ressemblent à rien. Rien ne semble stopper cette hystérie. On y réfléchira plus tard. Pour l'instant, le plus important, c'est de communiquer, c'est de dire les choses, c'est d'exprimer ce qui ne peut s'expliquer.
(The Arcade Fire - The Suburbs - Merge)
Tuesday, July 27, 2010
Le Rétro et le Viseur
Je me retourne. Personne. Ou plutôt ce gamin qui me regarde fixement, la hargne au ventre, les yeux en colère. Il ne me suit pas. Je le devance. Question de sémantique.
Je regarde droit devant moi. Une plaine presque vide, quelques arbres meurent sur lesquels des balançoires vieillissent. Quelques personnes apparaissent d'un coup puis sont happés par le paysage, comme ce petit jeu des hippos sur lesquels il faut taper dessus. Sauf que je n'ai pas vraiment besoin de taper. Ils savent qu'ils sont de trop. Ils savent que je veux les rejoindre. Ils savent que ça va prendre du temps et que cela ne va forcément être le plus grand moment de ma vie.
Alors, je regarde fixement l'horizon, la hargne au ventre, les yeux en colère. Et je marche dans la même direction.
(Korn - Korn III: Remember who you are - Roadrunner)
Monday, July 5, 2010
Les Bons Sentiments
Ils ne font jamais de boniments ni de bons ressentiments. Ils sont à la croisée des chemins du sympathique et de l'hérétique, hésitant parfois entre le glorieux et le haineux. Une vie entre deux eaux pour celui qui a peur de prendre la tasse. Une odeur de déjà-vu pour des aveugles en vue. Une position intermédiaire entre chien et chat, entre bourreau et victime, entre chaud et froid, entre deux chaises. Au milieu de cette foule en délire, on garde le silence et on attend que quelque chose de convenable arrive. Les bons sentiments se laissent glisser tranquillement, surtout ne pas faire de vagues, ne pas faire de remous qui ne soient trop mous.
Ne faire de mal à personne. On entend dire de ci de là que ce n'est parfois pas la bonne solution.
(We Are Scientists - Barbara - Red)
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Monday, June 28, 2010
Pas Plus que Ca
Une brise légère vient effleurer les cheveux du vieil homme. Il regarde les plus jeunes se battre contre les éléments. Mais ses sentiments sont calmes. Il restera à l'écart quoi qu'il arrive. Il n'est plus de ceux-là. Il n'en souffre presque pas ou presque plus. Il se demande juste à quelle heure il rentrera à la maison. Il fait un peu froid. Et les gars continuent de défier les dieux. Il ne l'a jamais fait, une peur d'être oublié pour le grand voyage. Le défi n'est pas son grand truc. Il a toujours préféré la diplomatie. Pour le meilleur et le moyen.
(Jack Johnson - To The Sea - Brushfire)
Saturday, June 26, 2010
La Facilité des Instants
Les instants se répètent dans une frénésie bien calculée. La facilité s'entremêle avec l'efficacité. Le marionnettiste vieillissant se démène pour le faire vivre. Ses bras s'agitent pour que d'autres bras puissent s'exprimer et s'oublier. Un dédoublement de l'instant comme de personnalité. Une vision bien futile mais doublement troublante. Certains ne se plaignent pas de cette situation. Tant que le mode opère, la pulsation est vivante, l'instant continue de s'agiter. Il s'agit d'un instant fragile, comme ils le sont tous. Ils ne durent pas très longtemps. Ils émeuvent. Ils excitent. Ils se meurent. En un instant.
(The Chemical Brothers - Further - Astralwerks)
Sunday, June 20, 2010
L'Innocence des Machines
Une vision organique d'un monde qui se dépeuple de ses émotions. On regarde une jeunesse qui n'a pas besoin d'organiser leur argumentation en binaire. L'insouciance de tous ses instants superficiels refait surface. Même un peu de retard au démarrage de la mécanique ne peut vraiment émousser le plaisir de la party girl virtuelle. On apprend peu de choses de soi si tout se retrouve programmé en Basic comme sur une vieille disquette poussiéreuse. Tout se sait avant de commencer.
Alors on divague dans ce monde virtuel, où les moindres folies sont structurées, où les moindres faux pas sont une empreinte vers la légèreté. Ne jetez plus votre vieux PC, gardez le au chaud sur votre mini-bar à paillettes. Ne jetez plus votre Mac, il regorge encore de fichiers à vous faire transpirer de bonheur. Encore un futur qui vaut la peine d'être vécu.
(Uffie - Sex Dreams and Denim Jeans - Elektra)
Sunday, June 6, 2010
Vol Planant
Même en se lestant du nécessaire et de son superficiel, personne n'empêche la nature humaine de regarder vers le ciel. S'envoler n'était qu'un rêve, puis un espoir. Il est devenu une obligation. Et plus les moyens sont grandiloquents et les machines impressionnantes, plus on voit loin. Le vol est une vision, même de nuit.
Les ronronnements, les cris ou les râles ne peuvent arrêter le processus. La terre n'apporte que le malheur qu'on y a planté. Il faut s'en détacher, couper le cordon ombilical d'une poussière amère. Alors, on se fait mal, on en rajoute, on se mortifie dans une montée vers les hauteurs. Un simple détachement qui nous rend plus vivants. Une simple vue de l'esprit.
(Deftones - Diamond Eyes - Reprise)
Friday, May 21, 2010
Le Mouvement Perpétuel
Quand on lance un mouvement, on ne le contrôle plus. Début d'une ère nouvelle, d'un style ou d'une envie. Fin en soi. Seulement pour soi. Car le mouvement n'a de principale propriété que de n'appartenir à personne. Il s'agit d'un oubli de sa propre initiative, il faut savoir s'effacer au profit de l'autre. Le mouvement ne laisse pas de place à son créateur, il s'auto-proclame. Il se laisse glisser le long des esprits.
Quand il s'agit de le contrôler, il se perd. Ou pire, il se répète. Il devient vieux et ne bouge plus avec autant d'agilité. Il garde un peu d'attraction mais il perd de son intensité. Un mouvement inerte. Un mouvement qui ne bouge plus. Tout cela parait futile car ça l'est devenu. Un peu, beaucoup, encore. Jusqu'au prochain mouvement.
(Gogol Bordello - Trans-Continental Hustle - Sony Music)
Saturday, May 15, 2010
Repas de Famille
Tous ensemble comme un dimanche à la campagne. Personne ne manque, il y a bien des retardataires, mais avec l'apéro, tout le monde se met en table en même temps et dans une petite désorganisation toute sympathique. Sur la table, il y a forcément à boire et à manger. La touche de l'oncle Fernand doit satisfaire tout le monde.
Du coup, ça parle dans tous les sens, les générations s'entremêlent, les engueulades commencent, les plats ne sont même pas finis. L'alcool n'aide pas à y voir plus clair dans une de ces réunions où personne ne comprend à quelle conversation il participe. C'est un gigantesque bordel, beaucoup de bruit pour rien. Finalement, rien de nouveau puisque tout le monde sait qu'on remet ça dimanche prochain.
(Slash - Slash - Universal Music)
Thursday, April 15, 2010
Condoléances
A la jeunesse et à la musique faciles. On ne peut se raccrocher qu'aux choses qui nous sont familières. Les déceptions sont nombreuses, elles nous attendent au coin de la route, au coin du petit chemin dont le tracé avait été dessiné à la craie la veille d'une averse. Il faut se rendre compte qu'il n'est pas facile de faire dans la nouveauté si on en est la référence.
Les enfants, le temps est venu de se souvenir et de grandir. Les deux sont antinomiques et indissociables. Comme la logique et la folie. Une métaphore qui me dépasse et qui finira par me décevoir. Il est temps de laisser s'échapper des sentiments d'impuissance et d'en prendre plaisir. Ce n'est pas facile. Ce n'est pas évident. Et c'est sûrement une injustice à soi-même. Avons-nous vraiment le choix?
(MGMT - Congratulations - Sony Music)
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Wednesday, April 14, 2010
Un Cerveau Multiple
Les hémisphères se séparent, se scindent, deviennent multiples et s'entrechoquent. Dans un murmure, un souffle qui ne permet de discerner que les parties les plus importantes. Des couleurs deviennent claires, segmentant une fusion qui ne ressemble à rien d'autre. C'est particulier tant qu'on s'en rend compte. Au bord de la mort, au bord de la vie, le cerveau se fait astucieux et sensuel. Presque malin.
Une grandiloquence tout en retenue nous entraîne dans les neurones d'un monde malade mais revigorant. Une vraie histoire de mémoire et d'inspiration. Comme si le passé ne pouvait faire peur à un futur encore long. Comme si l'héritage ne pouvait plus sauver la grandeur de la représentation de ce qui vient. Une ode à la vie qui se susurre à l'oreille.
(Charlotte Gainsbourg - IRM - Because Music)
Thursday, March 18, 2010
Du Pareil au Même
Une incroyable façon de ne pas vieillir est de ne pas grandir. Et surtout de ne pas évoluer. Tout cela est plutôt rassurant. Les meilleures choses n'ont pas vraiment de fin. Elles s'usent, se déforment sous le poids des années, elles s'érodent, elles s'abîment mais restent aussi impudentes qu'à leur humble début. Un bain de jouvence pour un homme qui voit son passé se défaire. Un homme avec un passé déjà trop long, trop pesant. Presque caverneux.
Les souvenirs ne rendent pas sourds bien au contraire. Ils donnent la possibilité de secouer la tête bêtement, comme avant, les rides en plus. Une vraie cure de jouvence par un homme qui aime la mort.
(Rob Zombie - Hellbilly Deluxe 2 - Roadrunner)
Saturday, March 13, 2010
La Grande Famille
Elle se réunit pour les moments les plus importants, les peines de coeur ou les mariages, les naissances et les heures perdues autour d'un lit déjà froid. Elle se nourrit de toutes ses expériences tout en glorifiant certains d'entre eux. Elle n'apprend que les grandes lignes, elle ne prend que les détails qui font la différence. Autour d'un feu ou d'une guitare, elle apprend à se connaître, à se reconnaître, sur une plage ou dans son monde imaginaire. Un seul trait de caractères la définit, celui du plus petit dénominateur commun, celui de tout à chacun. Les voyages forment la jeunesse, les projets forment les ambitieux. Il s'agit d'une famille où l'entrée reste difficile, où une patte blanche ne suffit plus à rendre la chose accessible
Qui se cache derrière ces visages embués? Ce ne sont plus des visages mais de vraies formes. Ou plutôt des artistes aux ambitions communes qui ne demandent qu'à s'unir sous les cocotiers.
(Gorillaz - Plastic Beach - Virgin)
Tuesday, March 9, 2010
De Moins en Moins
Les amis s'en vont. Ils deviennent lointains, hors de portée, incontrôlables. Ils voguent et se noient. Certains deviennent vos ennemis, un cauchemar dont vous ne pouvez vous défaire. Une seule possibilité quand les autres explorent un peu de tout. Jusqu'à se brûler les ailes.
D'où un univers unilatéral et inconsistant. Le doute s'installe, créant une urgence douce de malheur et de sur-place. Un vrai mélange doux-amer qu'on ne saurait refuser mais qu'on envie guère. Un mélange désincarné qui donne envie d'arrêter d'en manger plus. Si ce n'est qu'on a envie d'en boire beaucoup. Quelque chose de fluide, qui ne fait pas mal à la gorge, douce descente vers le futile. Un régal pour les gourmets qui n'en sont plus.
(Massive Attack - Heligoland - Virgin Records)
Friday, March 5, 2010
Un Passage Avide
De terribles déconvenues en magnifiques intentions. Tout est dit dans une fusion d'idées qui dépasse son géniteur par moment. Une grandeur en retenue qui permet de se libérer du joug de la facilité et de la camaraderie tout en laissant un message sur le frigo. Oscar se demande encore pourquoi son nom figure sur le post it, mais plus rien ne leur fera bouger de son enclume. Un ravissement, un sourire, une légèreté qui se mesurent de façon durable et volontaire. On découvre un monde imaginaire déjà foulé par d'autres mais on trouve quand même une parcelle de terrain où l'on peut planter son couteau.
Une incision dans une vie qui ne veut tenir qu'à un fil, alors qu'elle est déjà brodée depuis pas mal de temps. Une broderie pas mal foutue ma foi. Tout en couleurs et formes accueillantes.
(Julian Casablancas - Phrazes for the Young - Sony music)
Sunday, February 28, 2010
L'Art et la Manière
L'art est facile, être maniéré l'est beaucoup moins. Ces petits détails ciselés qui ensorcellent et ne laissent pas grande chance de critique constructive. Une certaine idée du vide plein de sens. Une répétition affable de belles choses. A vouloir être quelqu'un d'autre, on n'en revient au point de départ, peut-être en beaucoup mieux. Avec une petite discrétion qui rend les choses essentielles quand elles semblent échapper ou même se répéter. Des bijoux brillant dans le noir, comme pour se faire oublier. Une grandiloquence qui se cache mais qui s'expose dès qu'il est possible d'en faire quelque chose de bien.
Il faut se rendre à l'évidence...les choses formidables doivent rester cachées. Pour le plus grand bonheur de tous.
(Phoenix - Wolfgang Amadeus - Glass Note)
Wednesday, January 13, 2010
Personne Ne m'Aime
Pas étonnant de rester en petit comité...un comité qui voit grand. Un seul homme tire la machine mais les autres carburent dans la sueur. Un homme âge. Peut-être que celui-ci a commencé. De la belle manière, de la belle époque. Selon le tuteur qu'il fallait pour se dresser encore plus haut.
Des belles manières aussi, de la brutalité aussi. Une envie de rester seul mais bien accompagné. Une belle preuve d'amour. Sans banalité, un classique sur le retour. De toute façon, qui peut bien leur en vouloir. Il faudrait être sourd.
Un éventail non éventé qui se réinvente. Tout un programme sans finalité mais plein d'intérêt.
(Them Crooked Vultures - Them Crooked Vultures - Sony Music)
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