Un jeune homme se dégage de la foule et s'éloigne de la bouche de métro de laquelle il vient de sortir. Un sourire illumine son visage qui ne se distingue pas très bien dans la pluie froide qui vient se déverser sur cette banlieue sans âme. Il semble heureux d'être là, le sourire aux lèvres presque forcé. L'environnement dans lequel il progresse n'inspire que désolation et solitude. Quelques pas de danse sont esquissés mais sans véritable passion. L'humeur est au bilan et au questionnement. On prend le temps de voir défiler une vie qui ne nous appartient plus. Les yeux sont forcèment humides, les chaussures sont trempées et brillent sous les lampadaires cassés. Le gavroche est bien de sa génération même s'il n'oublie pas l'importance des événements passés. Son mimétisme le trahit parfois. Il erre sans se plaindre.
Un habit de lumière taillé pour la pénombre. Un regard qui transperce une brume polluée. Une démarche assurée mais fatiguée. La maturité d'un bout d' homme en pleine puberté. L'héroisme d'un garçon tout à fait ordinaire. On est bien loin de Gene Kelly même si la fierté d'être vivant est palpable.
Un habit de lumière taillé pour la pénombre. Un regard qui transperce une brume polluée. Une démarche assurée mais fatiguée. La maturité d'un bout d' homme en pleine puberté. L'héroisme d'un garçon tout à fait ordinaire. On est bien loin de Gene Kelly même si la fierté d'être vivant est palpable.
Rentre-t-il du foot? Reviens-t-il d'une manifestation contre Le Pen? S'est-il un peu perdu en revenant du Troca? On en sait foutre rien. La seule chose, c'est qu'il ressent la même chose que son père au même âge et qu'il verra son fils vivre les mêmes choses. Des choses ordinaires mais eternelles. Superflu et sûrement essentiel.
(Bloc Party - A Week End in the City - Vice Records)
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