Sunday, February 10, 2008

A Tâtons

La maison dort sur ses deux oreilles. J'ai encore oublié l'heure, l'effet de certaines substances y sont pour quelque chose. Il est 6h du matin et tout l'exercice consiste à ne réveiller personne malgré les rayons de soleil qui envahissent le rez-de-chaussée. Et qui doivent sûrement se glisser dans la chambre insomniaque de mes parents.
Les chaussures délicatement retirées, je monte les escaliers dont le bois, fatigué par de nombreuses années de courses effrénées avec mon frêre, craque à chaque pas. J'essaie de les réduire au silence mais tout cela semble illusoire. Je ne me sens pas très bien. Une sorte de vertige et de chute de tension m'envahissent et me voient m'affâler sur la dernière marche, créant une sorte de craquement de coquille bien creuse puissance 15. Je reprends mes esprits. Rien ne bouge.
J'ai bien l'impression qu'aujourd'hui, quoique je fasse, personne ne se réveillera. Ou alors il n'y a personne à la maison. Je vais me coucher.
(Jack Johnson - Sleep Through The Static - Brushfire)

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